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Qui tire le pays vers le bas ?

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Ce n’est pas un philosophe de l’antiquité qui a créé ce concept. Mais un ministre congolais bien avisé. C’était au début des années 2000. Il réagissait ainsi contre ceux qui critiquent, de manière malveillante, l’action gouvernementale, eu égard au principe que le gouvernement travaille pour faire avancer le pays, l’élever en le développant, alors qu’eux ne cherchent qu’à lui mettre les bâtons dans les roues. A ses yeux, ces compatriotes passent le plus clair de leur temps à critiquer, avec malveillance, l’action du gouvernement. Ce faisant, ils tirent le pays vers le bas. Ils sont malveillants; on les considère même comme des aigris. A l’époque du Moyen-âge européen (13ème siècle), ils mériteraient le bûcher, comme ceux qui étaient accusés de sorcellerie.
Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. On suppose que le pays a donc avancé, puisque le gouvernement a travaillé et continue de travailler, loin des critiques malveillantes. Mais, aujourd’hui, à Brazzaville, la capitale, les populations sont condamnées à apprendre à vivre avec les pénuries d’eau courante, les privations d’électricité, l’insécurité des bébés noirs, le chômage des jeunes, la chute du pouvoir d’achat des travailleurs, le mercantilisme dans les services publics (santé, administration, éducation, sécurité…). Et que dire des détournements de fonds? S’agit-il de progrès ou de régression? On peut donc se demander: qui tire le pays vers le bas? Et ceux-là qui tirent le pays vers le bas, en ruinant son développement par leurs pratiques d’antivaleurs, que méritent-ils? D’être applaudis?
C’est pour dire qu’en démocratie, la critique est permise; elle est nécessaire dans sa fonction constructive. En matière de gestion publique, on ne peut avancer que quand il y a le contrôle, le résultat et la critique. Les perfectionnistes visent même la gestion axée sur les résultats. On l’a dit; on l’a crié. Pour ne l’avoir pas accepté et intégré dans notre culture politique de gestion publique, alors que cela est inhérent à la vie démocratique, voilà la catastrophe: même l’eau a fini par déserter nos robinets!

L’HORIZON AFRICAIN

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