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La relocation internationale de la production en question

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Selon Prométhée, un pays moins grand, mais à fort taux de natalité ou un pays à forte population, est souvent confronté à un problème économique majeur, celui de pouvoir nourrir sa population. C’est une question de survie économique qui, à terme, devient une question de survie tout court. L’une des solutions adoptées par ces pays est l’achat ou la location des terres agricoles dans d’autres pays. Cette solution est également adoptée par des investisseurs étatiques étrangers et les fonds d’investissement, pour les besoins géostratégiques et/ou de rentabilité financière. Cette solution a un nom: la relocalisation internationale de la production.
Jouant sur la rareté des terres arables dans le monde et profitant de l’avantage comparatif, ces investissements s’implantent là où la population est relativement faible et/ou l’état des techniques est rudimentaire. Ces implantations impactent significativement les économies des pays cédants. Dès lors, les éphémères des pays ainsi «conquis» ont droit à l’intelligibilité d’une telle intrusion dans leur système productif national, tant pour son apport réel à leur bien-être, que pour la cohésion sociale de la communauté nationale, à terme.
La première incidence basique de la production sur les terres des autres est que cette production est destinée à l’exportation ou à l’alimentation du pays acheteur de terres. Ayant des déficits de production agricole internes, il n’y a pas de raison que ces pays satisfassent le marché intérieur du pays cédant. Vient en outre ce que l’on pourrait appeler l’effet d’éviction: l’abandon forcé de la production de subsistance, des modes de vie et des territoires par les éphémères locaux. D’une manière générale, le pays accueillant n’améliore pas son P.i.b avec cette production qui n’est pas sienne.
Enfin, le transfert de technologie supposé n’est pas aussi évident, les arrivants préférant rentabiliser rapidement leurs investissements ou satisfaire leurs besoins alimentaires. Pour ce faire, ils n’accordent que très peu de temps à la formation des autochtones qui, du reste, sont réduits aux emplois à moindre incidence technologique. L’expérience de par le monde montre que les investissements dans l’accaparement des terres ne profitent nullement aux populations locales et ne réduisent pas la pauvreté.
La seconde incidence basique est plus sournoise, parce qu’à terme, elle conduit au grand remplacement de la population. En effet, il n’y a pas de raison que ceux qui ont trouvé la terre promise l’abandonnent, après y avoir investi des fortunes. Au contraire, ils s’y accrochent, assoient leurs valeurs, s’y reproduisent et deviennent des éphémères locaux. C’est la forme moderne des colonies de peuplement; c’est une leçon de l’histoire.
La question nationale est donc celle de ne pas laisser la terre avoir des loisirs et résister à la relocalisation internationale de la production. Pour ce faire, il est nécessaire de développer une capacité endogène de production.
L’absence de la bourgeoise nationale, patriote et capitaine d’industrie dans certains pays africains, est le véritable nœud gordien du développement, habilement exploité par des puissances étatiques et financières étrangères. Il y a donc lieu d’organiser la génération volontariste d’une bourgeoisie nationale, patriote et capitaine d’industrie. Il y en aurait un ou deux qui sortiraient du lot, pour une gestion endogène des richesses nationales.

Prométhée

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