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La bouffonnerie en monnaie d’échange?

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Continuer dans cette lancée!

Brazzaville, la ville capitale, avec ses 2.141.788 habitants (chiffre R.g.p.h 5), est confrontée, depuis le début de l’année, à de sérieux problèmes d’approvisionnement en électricité et en eau courante. Face à cette situation, le gouvernement aurait pu déjà agir en mettant en place une cellule de crise. Les réactions traditionnelles, à savoir l’interpellation du gouvernement par les deux chambres du parlement et la visite de terrain du Premier ministre n’ayant pas permis d’amorcer des solutions concrètes pour soulager les populations. Or, non seulement la crise persiste, mais encore elle s’aggrave. En management moderne, la cellule de crise a l’avantage non seulement de créer les conditions stratégiques de règlement d’une crise, mais d’en suivre la réalisation, en mobilisant les moyens souhaités.
Le sentiment qu’éprouvent de plus en plus les citadins de la capitale aujourd’hui est celui de l’indifférence des pouvoirs publics à leur sort. Ce sentiment est conforté par l’idée que, quoiqu’il en soit, les pouvoirs publics ne courent aucun risque de voir cette double crise perdurer et peut-être même s’installer dans une longue durée. Après tout, électricité ou pas, eau ou pas, la vie continue. Personne n’aura à en rendre compte. Tôt ou tard, la situation normale finira bien par être rétablie et on oubliera les souffrances endurées pendant la période de crise. Et perte et profit pour les victimes!
Voilà pourquoi dans les réseaux sociaux, on voit de ces vidéos folkloriques où des responsables publics s’en donnent à cœur joie à la danse, festoyant à tout bout de champ comme si tout va bien dans le meilleur des mondes. Faute de répondre avec efficacité à leur devoir de responsabilité publique d’assurer le minimum de conditions de vie à leurs compatriotes, ils se livrent dans des numéros de bouffonnerie en monnaie d’échange à leurs fonctions. Le comble est que ça marche.
Car, dans la gouvernance publique, dès lors qu’on a élagué la redevabilité, c’est la grande récréation. Tout le reste n’est que verbiage. Dans ces conditions, même l’éthique a du mal à survivre et finit par agoniser. Et sans éthique, la politique est comme un bateau sans capitaine. En clair, l’intérêt particulier prend le dessus sur l’intérêt général. Dans notre cas, la double-crise de l’électricité et l’eau courante dans la capitale n’est qu’un exemple, tellement des secteurs entiers de la vie nationale ont besoin de plus d’attention de la part des pouvoirs publics.

L’HORIZON AFRICAIN

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