La jeunesse, dans tout pays, est censée être la pépinière. Elle est constituée par l’ensemble des personnes, hommes et femmes de la tranche d’âge de 18 à 35 ans révolus. Ce sont des jeunes qui sont soit encore au lycée ou dans des instituts d’études supérieures et professionnelles, soit déjà dans la vie professionnelle. Enfin, ce sont des jeunes mariés ou célibataires avec enfants, sans emploi. La jeunesse est la force d’une Nation. Elle forge ou crée les générations à venir. A l’instar d’autres jeunesses, la jeunesse congolaise se cherche. Elle vogue comme un navire sans boussole. Elle me donne l’impression d’être comme des brebis sans berger. D’autre part, elle me semble être stratifiée et catégorisée en trois parties: la jeunesse privilégiée; la jeunesse entreprenante et la jeunesse marginalisée (la jeunesse lambda).

A- La jeunesse privilégiée

Au Congo, c’est celle des jeunes qui sont nés des parents aisés ou des parents assumant des fonctions politiques. Ce sont des fils à papa, des filles à maman qui sont censés être nés avec des cuillères en or ou en argent à la bouche. Ils auraient du sang bleu dans les veines. Toutes les portes leur sont ouvertes. Ils n’ont qu’à tendre la main, pour prendre le fruit déjà mûr et s’extasier. Parmi eux, l’on compte de nouveaux riches, des ministres, des parlementaires, des conseillers dont certains, grâce à leur label paternel, sont «pistonnés», pour assumer telle ou telle autre fonction. La vie leur est facile.
L’on compte aussi parmi eux, des jeunes qui, par leurs mérites, ont brillamment terminé leurs études, pour assumer des responsabilités importantes dans les administrations et les entreprises ou ont lancé leurs propres affaires. Ayant la tête sur les épaules, ils ne font face à aucun souci majeur et continuent leur petit bonhomme de chemin, sans encombre. Ils comptent sur leurs propres forces. Dans cette catégorie aussi l’on peut citer les musiciens et les sportifs qui, par leur mérite et leur travail, ont fini par s’imposer comme des artistes et sportifs sans référence.

B- La jeunesse entreprenante

Cette jeunesse concerne la majorité des jeunes Congolais, courageux et toujours à l’ouvrage, cherchant à renverser la tendance à leur faveur, par la force de la main et leur persévérance. Ils militent pour un Congo radieux, un Congo nouveau où des opportunités pourront leur être offertes. Il s’agit ici tout d’abord de grands diplômés (licenciés, maîtrisards, docteurs, etc) qui sont désespérément en quête d’emplois. Il s’agit, ensuite, de ceux qui gardent leur dignité, en se prenant en charge ou en se créant de petits emplois ou en concevant des projets qui, malheureusement, butent aux mesures d’accompagnement financier, technique, matériel, etc, pour leurs initiatives. Ils sont pleins de courage et d’abnégation.

C- La jeunesse marginalisée

Celle-ci comprend trois catégories:
1- les diplômés sans emploi, (euphémisme pour ne pas dire chômeurs): ils galèrent et tirent le diable par la queue. En quête permanente d’emploi ou d’une intégration dans la Fonction publique, ils sont souvent en piquet de grève devant les ministères où ils animent des concerts de casseroles et de vuvuzelas, dans un grand tintamarre.
2- les pestiférés : il s’agit, ici, des enfants issus des parents ayant assumé de hautes fonctions politiques (ministres, députés, ambassadeurs, tous déchus), lesquels parents sont laissés au bord de la route par les nouveaux dirigeants. Aucune porte ne leur est ouverte par méchanceté gratuite.
3- Les dépravés: ce groupe concerne des jeunes garçons et des jeunes filles peu courageux et partisans du moindre effort. Ils sont enclins à la facilité et à l’acquisition de l’argent facile; ils ont aussi un penchant au plaisir de la chair et à l’alcool. Friands de commérages, ils fréquentent assidûment les ngandas et autres caves et boîtes de nuit, tous les lieux de plaisir et des loisirs où ils sont exposés ipso facto à toutes les tentations (alcoolisme, prostitution, tabagisme, drogue, stupéfiants, hallucinogènes, etc.). Malheureusement, ces jeunes n’honorent ni leurs familles ni la société congolaise. D’aucuns diraient qu’ils sont indécrottables. C’est pourquoi le gouvernement et les familles ne doivent ménager aucun effort pour les aider à sortir de cette malheureuse situation.
4- Les délinquants: ce groupe est constitué par la plupart des jeunes qui refusent d’accepter leurs conditions et qui, par aigreur, s’en prennent aux autres. Ils sont auteurs de petits larcins, de vols à la tire, de vols à mains armées, de cambriolages, de braquages, de coupures de route. Ils sont les pensionnaires permanents de la maison d’arrêt de Brazzaville ou des prisons de l’intérieur. Leur déshonneur rejaillit sur leurs parents. D’autre part, les personnes n’ayant parfois pas d’autre choix que de tomber dans la criminalité, constituent, entre autres, le terreau fertile pour le recrutement des kulunas, des arabes, des américains, des bébés noirs, des miliciens. C’est de ce terreau que sont issus, en effet, les ninjas, les cobras, les zoulous, les nsiloulous, les cocoyes, les requins, les mambas, tous de triste mémoire. Nul besoin de rappeler que les Congolais ont souffert ou continuent de souffrir des violences et des horreurs dont les auteurs sont ces jeunes armés. Ces derniers ne sont que des instruments du terrorisme. Ils sont plus qu’une gangrène qu’il faut absolument enrayer voire extirper. Nous comptons sur nos députés pour faire disparaître ces groupes et les interdire par une loi claire, précise et nette, ainsi que sur nos forces de police et de gendarmerie. Inutile de tergiverser. (A suivre)

Dieudonné
ANTOINE-GANGA.

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