Quand sera-t-il le jour de bonheur pour toutes ces personnes qui se sentent perdues, celles qui ne savent plus où aller, celles qui se terrent dans le noir, celles qui, à cause de l’oisiveté, errent dans nos campagnes et dans nos rues sans but, celles qui ne connaissent que la solitude, celles qui ne parlent pas ou souffrent en silence, celles dont les droits de l’homme, c’est-à-dire ceux d’être un homme, sont bafoués quotidiennement? Toutes ces personnes vivent comme dans un goulag. Vivrions-nous dans un goulag que nous ignorons?

Les droits de l’homme n’ont pas la moindre chance d’être respectés et garantis à tous, aussi longtemps que la richesse, l’arrogance et le bonheur de quelques-uns seront nourris par la misère des autres, dans le monde. N’oublions pas que les égoïsmes, les imprudences de ceux qui prétendent tout savoir ont, dans l’histoire, fait la gloire de quelques-uns et souvent le malheur de tous les autres. «L’on ne peut pas à la fois se poser en défenseur de l’unité, de la paix d’un pays et refuser tout dialogue ou compromis avec ceux qui ne pensent pas comme vous ou ne parlent pas votre langue», dixit Bernard Demonty.
Comme je l’ai déjà affirmé, les Congolais ne doivent pas, vis-à-vis des droits de l’homme et de la paix, «être les témoins passifs d’une barbarie sans cesse renouvelée». Ils ne doivent pas se lasser de clamer, avec courage, l’exigence de la justice, de l’égalité, de la liberté, de la fraternité, de la tolérance, de la paix et du bonheur entre les hommes.
Cette exigence qui, à mon humble avis, devrait être au cœur de tous les hommes en général et de tous les congolais en particulier, qui devaient en bannir la haine, la médisance, la jalousie, l’envie et tous les autres défauts qui les avilissent et les détruisent.
Il est temps que nous, les chrétiens, les croyants, les humanistes, pour ne point être traités, un jour, de «fossoyeurs de la République et de la paix», de coupables ou de complices tacites de ce que l’on appelle «crimes de silence», nous commencions à donner, au monde, «le pain de la paix, des droits de l’homme, de la science et du progrès».
Car aujourd’hui, comme l’affirme notre compatriote, Lydie Patricia Ondziet, «plus que jamais, l’État a besoin que chaque Congolais se mobilise pour permettre sa continuité et son émergence. Cette mobilisation devrait s’effectuer à plusieurs niveaux, en partant du sommet avec les pouvoirs publics, jusqu’à la base avec la société civile… Chaque citoyen et résident doit comprendre qu’il a une part de responsabilité et sa pierre à apporter à l’édifice que représente la République du Congo». Mais, qu’est-ce que la République?
La République est «la chose publique. Elle est État, quelle que soit sa forme de gouvernement où des représentants élus par le peuple sont responsables devant la Nation». C’est pourquoi, la République s’est, de tout temps, voulue vectrice de message de liberté, de paix, de concorde et de justice.
La République, c’est faire de l’individu le responsable de la vie, non seulement vis-à-vis de lui-même, mais aussi de la collectivité. La République, c’est mettre au premier plan, le respect de la dignité de l’homme, rejeter le tribalisme, les néo-tribalismes, le régionalisme et c’est bannir les imprudences de ceux qui prétendent tout savoir ou avoir toujours raison.
La République, c’est aussi enseigner la citoyenneté responsable non seulement de façon formalisée, mais aussi par l’exemple et par le dépassement de soi. La République, c’est enfin veiller à l’avenir de tous les Congolais. Cet avenir, il appartient à tous de l’imaginer et de le promouvoir. Car, comme l’a dit Carrel, «l’avenir n’appartient qu’à ceux qui risquent tout pour un idéal. Et la sagesse, ajoutait-il, n’est pas de vivre pour ne rien faire, pour s’amuser stupidement, mais c’est de vivre héroïquement». De son côté, Nelson Mandela nous dit: «Grâce aux efforts conjoints des hommes, l’injustice peut être vaincue et que tous peuvent connaître une vie meilleure».
L’esprit de la République doit être la diffusion des valeurs, la promotion de chacun, la capacité à être digne en toutes circonstances, la lutte contre le tribalisme, contre l’exclusion, contre la brutalité.
Combattons le tribalisme par la connaissance de l’autre et par l’esprit d’ouverture aux autres. Car, c’est l’ignorance qui provoque la peur de l’autre. Croyons à l’intégration de la différence. C’est pour cela qu’il nous faut apprendre très tôt aux jeunes à respecter l’opinion de celui qui pense autrement.
Oublions donc ce qui nous divise, soyons plus unis que jamais en donnant la priorité à notre pays, le Congo, et pour la véritable paix afin que le peuple congolais vive dans le bonheur et dans une paix véritable et permanente. Avec Martin Luther King Junior, affirmons que «nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots».

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