En démocratie, la politique ne doit pas faire de ses acteurs, des ennemis irréductibles, mais plutôt des adversaires susceptibles de devenir des alliés. Raison pour laquelle, au-delà des divisions politiques et de l’adversité, la communauté politique se doit assistance, comme l’exige la vertu sociale. C’est ce que le leader du P.a.r (Parti pour l’action de la république mâ), situé à l’opposition, Anguios Nganguia-Engambé, a fait, en prenant part aux obsèques de l’ancien ministre Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou, à Bilala, dans le District de Mvouti (Département du Kouilou).
Anguios Nganguia-Engambé a assisté à toutes les étapes des obsèques de Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou, depuis l’arrivée du corps à Brazzaville, lundi 28 mars 2022. A la tête d’une délégation de six cadres de son parti, il s’est rendu à Pointe- Noire, puis à Bilala, le jeudi 31 mars pour l’inhumation.
Dans la capitale économique, après une veillée au domicile, au quartier Tchimbamba, la Fédération P.c.t a rendu hommage à l’illustre disparu, lors d’une cérémonie à la Case Marien Ngouabi, son siège, pris d’assaut par de nombreux militants consternés. «Le P.c.t ne peut retenir ses chaudes larmes devant le corps sans vie de l’un de ses dirigeants émérites. La perte irréparable du ministre et camarade Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou est une calamité qui laisse sans voix les filles et fils du Kouilou et de son terroir bien aimé du Mayombe», a déclaré Fréderic Pambou, dans l’oraison funèbre qu’il a délivrée.
Le corps a été transféré par hélicoptère, le jeudi 31 mars, à Bilala, dans son district d’origine, Mvouti, où il a été élu député dans la deuxième circonscription.
Contrairement à ce qui a été dit dans les réseaux sociaux, on y a trouvé une population dans la consternation, pleurant son leader. Comme quoi, même dans les moments de deuil, les mauvaises langues n’ont pas de répit. A quoi sert-il de danser à la mort d’une personnalité, quand on sait que nous sommes tous des mortels? Homme politique, le député de Bilala 2 avait inévitablement ses détracteurs et ses adversaires qui peuvent jubiler de sa disparition. Mais, ce ne sont pas eux qui font l’événement en ce moment précis, car leur tour de quitter ce monde viendra aussi.
Parmi les autorités nationales présentes aux obsèques, on peut citer le président de l’Assemblée nationale, Isidore Mvouba, le Premier ministre Anatole Collinet Makosso, le premier vice-président du sénat, Michel Mahinga, quelques membres du gouvernement, des parlementaires, la première Dame, Mme Antoinette Sassou-Nguesso, en plus des autorités locales de Pointe-Noire et du Kouilou, des autorités royales du Royaume de Loango, etc. L’inhumation, qui est intervenue après une messe de requiem célébrée par Mgr Miguel Angel Olaverri, archevêque de Pointe-Noire, s’est faite dans l’intimité familiale.
«Le Pa.r a vu à l’oeuvre Monsieur Coussoud-Mavoungou comme ministre et garde de lui le souvenir d’un homme d’Etat rompu à la tâche et très engagé dans ce qu’il entreprenait. C’est quelqu’un avec qui nous avons eu de bons rapports, même s’il était à la majorité et nous, à l’opposition. Il comprenait notre rôle, en tant qu’opposant et il était toujours pour le dialogue. Donc, nous pouvons dire qu’en politique, il partageait les mêmes valeurs que nous, sur la bonne gouvernance, le dialogue, le respect des biens de l’Etat, le respect des engagements. Le P.a.r est un parti des démocrates congolais, qui n’oubliera jamais les services que le ministre Coussoud-Mavoungou lui a rendus. C’est en souvenir de cela que notre parti a tenu à lui rendre hommage, en participant à ses obsèques», a confié Anguios Nganguia-Engambé.
Urbain NZABANI