Une mission du Ministère de l’industrie culturelle, artistique, touristique et des loisirs, conduite par Ghislain Amédée Moussoungou, directeur général du patrimoine et des archives, et composée de plusieurs cadres, a séjourné, du 14 au 16 juin 2024, dans le District de Mayama (Département du Pool), pour documenter le site des tombes attribuées à Mbiémo et Milongo, deux compagnons d’André Grenard Matsoua. La famille de ces deux illustres personnages, qu’il faut considérer comme des héros nationaux contre la colonisation, était représentée par Prospère Mbaloula, petit-fils des disparus.

Selon les informations réunies dans ce dossier, Mbiémo et Milongo sont deux frères consanguins nés d’un même père et d’une même mère. Tous deux soutenaient l’action d’André Grenard Matsoua, pour l’émancipation des populations contre la colonisation. Ils étaient sous la juridiction du chef de canton Kongo-Dia-Moukouba, qui avait la mission de faire appliquer la loi du colon, dans les pays de Mpangala.

Les tombes de Mbiémo, Matsoua et Milongo.

En 1940, un énième incident s’était produit et Kongo-Dia-Moukouba avait rendu compte à la hiérarchie coloniale. Cette dernière avait pris la décision d’envoyer un contingent de miliciens dans le village de Mbiémo, appelé Tsinamanana, dans l’actuel District de Vindza, pour réprimer les résistants aux décisions du pouvoir colonial. Ce contingent massacra les disciples de Mbiémo et un grand nombre d’entre eux, dont Mbiémo et Milongo, avait été amené à Mayama où se trouvait une prison. Un procès fut organisé par le Tribunal indigène du second degré de Mayama. Le jugement y afférant avait conduit les deux meneurs, Mbiémo et Milongo, à être condamnés à la peine capitale. Ainsi, ils furent exécutés le 5 décembre 1940, à 15h30, à Mayama, devant la grande assistance.
84 ans après, soit en 2024, la famille Kisenguélé s’est rapprochée des autorités compétentes, pour parler du projet d’exhumation des restes mortels de ces illustres personnages qui ont marqué l’histoire du Congo par leur action, détermination et courage, en s’opposant aux décisions du pouvoir colonial, afin de les réinhumer sur leur terre d’origine, dans le District de Vindza.
Les échanges avec les autorités compétentes auxquelles la famille s’était adressée ont abouti à la mission organisée par le Ministère en charge de la culture. L’Etat prendra les dispositions nécessaires, pour aménager le site abritant les tombes de Mbiémo et Milongo, pour qu’il fasse désormais partie du patrimoine national. Comme quoi, la patience a payé pour la famille Kisenguélé et les ressortissants des pays de Mpangala se réjouissent de cette bonne nouvelle.

Chrysostome
FOUCK ZONZEKA
(Sur les notes de voyage de Prospère Mbaloula)

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