Dans un point de presse qu’il a tenu jeudi 15 septembre 2022, à son cabinet, au Ministère de la santé et de la population, à Brazzaville, l’inspecteur général de la santé, le professeur Richard Bileckot, a annoncé la fermeture, par ses services, de quatre cliniques à Brazzaville. Il s’agit de la Clinique du Château d’eau, à Makélékélé, la Clinique internationale de Poto-Poto, la Clinique nouvelle vie médicité et la Clinique Ngalipompi à Moungali. Aussitôt après l’annonce à la presse de cette décision, l’inspecteur Patrick Hilaire Bassoumba, appuyé par la police administrative, est descendu sur le terrain, pour notifier aux gestionnaires de ces cliniques leur fermeture. Trois cliniques ont dû déplacer leurs malades en interne dans d’autres structures médicales.

En matière d’activités médicales, il faut se conformer à la loi. L’Inspection générale de la santé a sorti ses longues griffes pour mettre le holà aux activités jugées illégales de quatre structures médicales à Brazzaville. «La santé ne sera pas comme la quincaillerie ou la boulangerie, entre les mains des étrangers, contrairement à la loi. Nous respectons la règlementation et c’est notre droit de veiller à son application», a déclaré l’inspecteur général de la santé.

Dans la clinique internationale à Poto-Poto.
Dans la clinique internationale à Poto-Poto.

Le prof Bileckot s’est appuyé sur un extrait du message à la Nation du Président de la République, Denis Sassou-Nguesso, pour justifier sa décision sans appel. «La rupture concerne la lutte contre les antivaleurs. C’est la primauté du droit et de la justice sur l’arbitraire et l’impunité. Ce postulat tire son objectivité de l’application du principe de la sanction. Il s’agit de réprimer, éduquer, redresser, lorsque les faits l’exigent. Face à la fraude, la corruption, la concussion, le trafic d’influence, le laxisme, sanctionner restera la pierre angulaire de la gouvernance, sur l’autel de la législation et la réglementation en vigueur», a-t-il rappelé du message du Chef de l’Etat.
Les quatre structures médicales fermées sont la Clinique du Château d’eau, dans le premier arrondissement Makélékélé, pour «absence d’autorisation d’implantation, défaut de transfert et extension d’activité non-autorisée»; la Clinique internationale, située dans le troisième arrondissement Poto-Poto, pour «absence d’autorisation d’exercice de trois médecins et de deux paramédicaux de nationalité étrangère et exercice illégal des professions de la santé»; la Clinique nouvelle vie médicité, dans le quatrième arrondissement Moungali, dont les travaux d’implantation ont été arrêtés, pour manque d’autorisation, et la Clinique Ngalipompi, toujours à Moungali, sanctionnée pour avoir fait revenir un ressortissant chinois, Monsieur Zhou, qui pratiquait illégalement, il y a deux ou trois ans, des opérations de la prostate, alors qu’il n’en a pas la qualification et qui avait été arrêté.
Pendant le point de presse, le professeur Bileckot a rappelé les missions de l’Inspection générale de la santé, qui sont entre autres, de veiller au bon fonctionnement des services placés sous l’autorité du ministre de la santé et de veiller aussi à l’application des lois et règlements relatifs à la santé publique.
Mais, le constat fait au premier semestre de cette année 2022 révèle un relâchement de l’action de l’Inspection générale de la santé. Car, depuis 2016, une dynamique avait été insufflée, afin d’assainir le secteur de la santé, en mettant en place une règlementation (manuels de procédures), qui avait permis au Ministère de la santé de prendre des textes réglementaires (décrets, arrêtés, notes de service), pour règlementer l’organisation, le fonctionnement et même les normes pratiques. C’est sur cette base que les missions de terrain sont organisées et «exercées au regard des orientations politiques», a-t-il indiqué.
La fermeture des structures de santé illégales se fait à chaque instant et sans médias. Mais, la présence de la presse est parfois nécessaire. «Nous avons besoin de la presse, pour que les lois dans notre secteur soient connues de tous, pour le développement du secteur de la santé dans notre pays», a-t-il fait savoir.
La règlementation au Congo indique la procédure pour construire, équiper et ouvrir une formation sanitaire. Les délais ont été même raccourcis de 18 mois à 45 jours, pour permettre à ceux qui veulent investir dans ce secteur d’accomplir toutes les formalités administratives exigées, en un laps de temps. Malheureusement, les gens ne s’y conforment pas.
L’inspecteur général de la santé a saisi cette opportunité pour interpeller l’Alliance du secteur privé de la santé, une association professionnelle dirigée par le Docteur Daniel Ovaga, à prendre ses responsabilités, en demandant à ses adhérents de respecter la règlementation en vigueur. Aux dirigeants des ordres départementaux de veiller aux conditions d’exercice libéral des professions médicales. Les chefs de quartiers doivent également être vigilants, lorsqu’une structure sanitaire veut s’installer dans leurs quartiers, pour s’assurer qu’elle s’est conformée à la loi.

Chrysostome
FOUCK ZONZEKA

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