La parole est d’argent et le silence est d’or» ! Autrement dit, «mieux vaut parfois se taire plutôt que parler», quand parler n’apporte rien de plus. Les autorités nationales ont fait de cette maxime une école d’action politique. Après la défaite cinglante de l’équipe nationale de football, les Diables-Rouges, au Maroc, la semaine dernière, bien malin qui pourrait trouver le propos d’une autorité nationale s’étant exprimée dans les médias ou même dans les réseaux sociaux, les deux ou trois jours suivants. On a vu monter au créneau l’entraîneur, qu’on peut considérer comme l’acteur traditionnel à sacrifier quand rien ne va plus, et le conseiller juridique du ministre des sports qui n’a qu’une dimension technique. La débâcle de notre équipe de football n’a pas qu’une dimension sportive, elle semble être le reflet de la situation générale préoccupante: l’eau courante; l’électricité; la sécurité publique; la gestion financière… Bref, où va le pays?
Et on peut citer d’autres exemples. Après la grève au C.h.u-B et à l’Université Marien Ngouabi, on ne trouve que des bouches closes du côté officiel. Le budget de l’Etat a été voté et pourtant, il n’y a plus suffisamment d’argent pour satisfaire tout le monde. Problème de gestion financière!
En dehors de quelques médias privés qui osent, il n’y a même pas de débats nationaux. Le silence, la loi de l’omerta comme parade, faire comme si de rien n’était, c’est la stratégie des dirigeants politiques, pour éviter d’assumer l’échec ou les difficultés. Le Président américain, John F. Kennedy, avait dit dans une conférence de presse, le 21 avril 1961, «la victoire a cent pères, mais la défaite est orpheline». En politique, rares sont les acteurs qui assument les défaites et les échecs et qui en tirent les leçons pour mieux se relancer.
Imaginons le contraire, les Diables-Rouges aient gagné au Maroc par 6-0. Une situation propice à servir les égos! Nos dirigeants allaient se bousculer devant les médias pour livrer leurs commentaires, dire comment ils se sont arrangés pour réussir un tel succès et qu’on ne peut plus rien faire sans eux. Ils allaient promettre monts et merveilles pour la suite. Et oui, le succès a plusieurs parents. Mais, un autre dirigeant politique, africain celui-là et bien inspiré, a dit, «un vainqueur est un rêveur qui n’abandonne jamais». C’est Nelson Mandéla. Nos difficultés actuelles peuvent passer, si nos dirigeants font preuve d’audace dans la prise de certaines décisions qu’on attend d’eux. La gouvernance publique exige la compétence et une compétence toujours performante.
Et oui, notre situation n’est pas si catastrophique que ça. Bien d’autres pays africains sont dans le marasme. Il y a des faiblesses à relever. Il suffit pour cela de bien les circonscrire et de se mettre à remonter la pente, en opérant de bons choix et en étant rigoureux. Il faut savoir assumer l’échec et non se débiner et se réfugier dans le silence. Le vainqueur d’aujourd’hui, c’est souvent celui qui a connu des échecs hier. C’est la persévérance, la remise en cause et la détermination de repartir sur de nouvelles bases qui est la stratégie payante. Encore faut-il en avoir les ressources psychologiques nécessaires!

L’HORIZON AFRICAIN

Oh bonjour
Ravi de vous retrouver.

Inscrivez-vous pour recevoir du contenu génial dans votre boîte de réception.

Nous ne spammons pas !

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici