Depuis l’ouverture du Mois de l’Europe, le 7 mai 2024, à l’I.f.c (Institut français du Congo), la délégation de l’Union européenne, avec ses partenaires européens et congolais, déroule un programme riche en évènements culturels. Le Festival du film «Regards croisés entre l’Europe et l’Afrique» est déjà à un total de 12 projections dans les différents quartiers de Brazzaville, Pointe-Noire et prochainement Owando, dans le Département de la Cuvette. Mardi 11 juin dernier, c’est le site du Mémorial Pierre Savorgnan de Brazza qui a accueilli, en plein air, les mordus du cinéma avec la participation de l’ambassadeur Giacomo Durazzo et de la directrice du mémorial, Belinda Ayessa, pour la projection du film «Ashkal, l’enquête de Tunis».

Selon Tolben Nilsson, chef de délégation adjoint, chef de la section politique, presse, communication et information: «nous avons autant de plaisir à organiser ces séances de manière itinérante, pour aller à la rencontre de nos publics. Et ce soir, c’est un film tunisien «Ashkal, l’enquête de Tunis», réalisé par Youssef Chebbi qui était au programme. Le réalisateur tunisien de 38 ans a construit un polar sombre et mystique autour des immolations, actes de désespoir qui perdurent dans son pays, une décennie après le printemps arabe. «Ashkal, l’enquête de Tunis» a été récompensé par la plus haute distinction africaine, l’Etalon d’or de Yenenga, lors de la 28ème édition du Fespaco (Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou) en 2023.
Ashkal est «un film qui raconte les dessous d’une enquête menée par Fatma et Batal, deux policiers, suite à la découverte d’un corps calciné dans les jardins de Carthage, un célèbre quartier de Tunis. L’histoire mêle différentes dimensions, qu’il s’agisse du thriller, des références historiques récentes, des connotations politiques et du fantastique. Elle fait coïncider avec brio le scandale des oppressions policières en Tunisie et le sentiment que le réel se fracture. Le contexte est spécifique à la Tunisie, mais les thématiques sont universelles», décrivent les organisateurs.
Avec ce film, le mardi 11 juin, la délégation de l’Union européenne a présenté un autre genre cinématographique, depuis le début dudit festival. «Nous avons plutôt mis en avant des comédies qui mettaient en avant des situations rocambolesques et permettaient de porter sur les préjugés entre Européens et Africains un regard humoristique. Ce soir, c’est un film policier que nous allons découvrir, avec une enquête passionnante, dans un contexte social qui nous rappelle la Tunisie du printemps arabe», a confié Tolben.

Chrysostome
FOUCK ZONZEKA

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