L’O.c.d.h (Observatoire congolais des droits de l’homme) a organisé mardi 13 et mercredi 14 décembre 2022, au Centre d’observation indépendante des forêts, à Brazzaville, une réunion pour faire le bilan de la mise en œuvre de la loi n°5-2011 du 25 février 2011 portant protection et promotion des droits des populations autochtones. C’était avec la participation de la R.p.d.h (Rencontre pour la paix et les droits de l’homme), sous la facilitation du F.g.d.h (Forum pour la gouvernance et les droits de l’homme). Les travaux ont pris fin par une conférence de presse animée par Mme Nina Cynthia Kiyindou Yombo, chargée du programme des ressources naturelles et droits des communautés forestières à l’O.c.d.h, Maixent Fortunin Agnimbat Emeka, coordonnateur du Fghdh, Guy Mousselé Diseké, vice-président du conseil d’administration du Renapac et Jasmin Bonaventure Mbemba, coordonnateur par intérim du Renapac.

L’analyse faite sur la base de la fiche synthèse élaborée par le Renapac (Réseau national des populations autochtones du Congo), le Gesop (Groupe des experts pour la synergie des organisations et plateformes), ainsi que les autres organisations de la société civile, pour identifier les avancées, les défis majeurs et les opportunités d’amélioration et pour formuler des recommandations a révélé des constats portant, entre autres, sur l’accès limité aux soins de santé et aux services sociaux de base, malgré la gratuité garantie par les textes réglementaires, l’absence de textes et de politiques publiques sécurisant les droits fonciers coutumiers des populations autochtones. Plusieurs défis majeurs ont été identifiés, dont la non-application effective des textes législatifs et règlementaires se rapportant aux droits des peuples autochtones.
Au regard de ce tableau peu reluisant, la situation des peuples autochtones demeure préoccupante. A ce titre, des recommandations ont été formulées en direction des pouvoirs publics. Elles demandent, par exemple, que l’Etat:
-veille à l’application des textes législatifs et règlementaires se rapportant à la santé, l’éducation, la formation, le social et le travail des populations autochtones;
-diligente l’adoption d’un texte d’application spécifique sécurisant les droits fonciers des populations autochtones, conformément à la loi n°5-2011 portant promotion et protection des populations autochtones;
-et réalise systématiquement l’évaluation des politiques et programmes à adopter en faveur des populations autochtones.
«Depuis plus de dix ans qu’on a adopté la loi en faveur des populations autochtones, il y a encore beaucoup de choses à faire. D’après l’analyse faite, on s’est rendu compte qu’on est encore à 3% de l’application de cette loi. Pour l’appliquer, elle doit avoir les textes d’application qu’il faut, selon les principes posés dans cette loi», a dit Mme Nina Cynthia Kiyindou Yombo, de l’Oc.d.h.

Martin
BALOUATA-MALEKA

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