Dans une ville comme Brazzaville, capitale d’un pays exportateur de pétrole et de gaz, les citadins sont comme condamnés à l’idée de savoir qu’en matière d’accès à l’eau courante et à l’électricité, il ne sert à rien de rêver à s’attendre à mieux. Eau courante ou pas, électricité ou pas, la vie continue vaille que vaille, les dirigeants nationaux ayant mis un point d’honneur à ne même plus en parler et surtout pas à promettre quoique ce soit. Personne n’est appelée à rendre des comptes et personne ne rendra des comptes. Dont acte!
Et si la politique n’est plus que l’art de se servir et non pas de servir? De quoi donner raison à Louis Dumur, l’écrivain suisse ayant vécu en France, (1863-1933), qui avait dit: «La politique est l’art de se servir des hommes en leur faisant croire qu’on les sert». En droite ligne de l’héritage machiavélique.
Les humanistes pensent que le bien commun est la raison d’être de la politique. Tout gouvernement démocratiquement établi tient ce principe pour règle de base. La loi portant orientation de la réforme de l’Etat qui vient d’être promulguée, a, enfin, donné une éthique à l’action de l’Etat.
La qualité de la vie de la population compte dans le bien commun que la communauté politique est appelée à rechercher. C’est sa vocation fondamentale. Les gouvernants travaillent à réunir les conditions nécessaires à favoriser la qualité de la vie des citoyens. L’exercice responsable du pouvoir d’Etat privilégie le bien commun qui constitue, au quotidien, la source légitime de son autorité.
Pourquoi des quartiers entiers de la ville capitale en viennent à être privés d’eau courante pendant des jours, des semaines, des mois voire des années? Est-ce par manque de ressources financières pour réaliser les réparations et les projets d’investissement? Avec cette nouvelle loi, il faut mettre un terme aux pratiques politiques qui considèrent les besoins de vie courante de la population comme des finalités accessoires qui ne méritent pas leur attention.
L’HORIZON AFRICAIN
