La petite enfance sera traitée de façon interdisciplinaire et intersectorielle et sera prioritaire pour les services sociaux de base. C’est la conséquence de la nouvelle politique nationale de développement intégré de la petite enfance, en République du Congo, qui a été validée lors d’un atelier organisé, du 21 au 22 juillet 2022, par le Ministère de l’enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, à travers la Direction générale de l’éducation de base, en collaboration avec l’Unicef.

La République du Congo comptera, sous peu, avec une p nouvelle politique nationale de développement intégré de la petite enfance laquelle «marque une rupture avec un passé que nous estimons révolu, car dorénavant, nous traiterons les questions de la petite enfance de façon interdisciplinaire et intersectorielle d’où l’approche holistique dans toutes nos actions, l’enfant étant «un tout» vers lequel convergent un faisceau d’interventions, à savoir l’éducation, la santé, la vaccination, la nutrition», a déclaré Jean-Luc Mouthou, ministre de l’enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’alphabétisation.
«C’est justement parce que le volet «petite enfance» est, désormais, pris comme une priorité au niveau des services sociaux de base, qu’il en ressort clairement comme une aire de compétence à part entière au sein de notre département ministériel», a-t-il-dit. «L’élaboration du document de politique mis à l’étude au cours de cette rencontre d’experts et de praticiens est la preuve irréfutable que la valorisation du capital humain depuis la prime enfance est un impératif pour atteindre les objectifs de la marche vers le développement, crédo cher de Son Excellence Monsieur Denis Sassou-Nguesso, Président de la République, Chef de l’Etat, devenu programme de gouvernement», a-t-il poursuivi.
En effet, des experts du domaine de la petite enfance ont pris part, du 21 au 22 juillet 2022, à l’atelier de validation du document portant sur la politique de développement intégré de la petite enfance. Cette politique nationale dresse une analyse de la situation de la petite enfance au Congo, en considérant la spécificité des besoins de l’enfant en fonction du cycle de vie. Cette approche s’adresse au développement intégral de l’enfant et couvre tous les aspects de la croissance: aspects cognitif, physique, mental, linguistique, émotionnel et social.
Selon le document validé, l’offre de l’éveil et de la préscolarisation de la petite enfance est organisée autour des complexes crèches-pouponnières-garderies, des centres d’éducation préscolaire et des écoles primaires. La situation est caractérisée par:
– une faible couverture en complexes crèches-pouponnières-garderies publics;
– d’importantes inégalités dans la distribution géographique de ces complexes, 99% étant localisés en milieu urbain;
– une offre d’éducation préscolaire essentiellement urbaine assurée en majorité par des structures privées (85,5% des centres) avec 85,6% des centres concentrés entre Brazzaville et Pointe-Noire, peu accessible financièrement aux couches les plus pauvres et de qualité limitée par diverses contraintes.
Le P.n.d (Plan national de développement) réaffirme la nécessité de mettre l’homme et la femme au centre du processus de développement, dans le cadre d’une politique dont la finalité serait d’assurer un développement durable et inclusif, telle qu’elle a été exprimée dans le précédent P.n.d (P.n.d 2018-2022). La mise en oeuvre du P.n.d 2022-2026, par sa vocation, offre l’opportunité au gouvernement d’investir substantiellement sur la quantité, la qualité et la valorisation du capital humain en vue de la réalisation de ses résultats et l’atteinte des O.d.d (Objectifs de développement durable).

L’éveil et la protection de la petite enfance sont, avant tout, un droit des enfants.
S’agissant du droit et de la protection de la petite enfance, les préoccupations concernent des déficits dans les compétences parentales, l’exposition des petits enfants à des actes de violences et de négligences de toutes sortes, la préparation insuffisante à l’enseignement primaire dans un contexte ou l’éducation préscolaire concerne près de 16,5% des enfants. Sans oublier la situation particulièrement critique des enfants issus des populations autochtones.
«En effet, après que le pays se soit doté d’un important outil de promotion des droits de l’enfant en adoptant la loi n°4-2010 du 14 juin 2010 portant protection de l’enfant en République du Congo, qui intègre les dispositions de la Convention des Nations unies relatives aux droits de l’enfant ainsi que celles de la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant, ce document vient renforcer l’environnement institutionnel et donner des orientations pour la prise en charge holistique du jeune enfant», a souligné la Dre Chantal Umutoni, représentante de l’Unicef en République du Congo. «C’est donc conscient de cet important défi que l’Unicef oeuvre aux côtés du gouvernement, en collaboration avec les autres partenaires techniques et financiers pour s’assurer que les enfants, depuis la conception jusqu’à 18 ans jouissent de tous leurs droits fondamentaux», a-t-elle ajouté.

Situation de la petite enfance au Congo

L’enseignement primaire est assuré par des écoles publiques (47,4%), privées (47,9%) et conventionnées (4,7%), soutenu principalement par les contributions financières des ménages. Ici également, les performances sont fortement limitées par diverses contraintes qui ont trait particulièrement à un manque criard d’enseignants, à l’état défectueux des infrastructures et à l’insuffisance du financement.
Sur le plan santé, la situation de la petite enfance est caractérisée par des taux de mortalité néonatale et infanto-juvénile encore préoccupants, estimés respectivement à 21 et 52 décès pour 1000 naissances vivantes. Une mortalité attribuée notamment aux maladies infectieuses et parasitaires ainsi qu’aux carences nutritionnelles. On note que la précarité de l’état de santé du jeune enfant est également expliquée par de faibles taux d’utilisation des services, des taux de couvertures peu satisfaisants et une qualité insuffisante de l’offre de soins et services de santé. Divers facteurs, tels que, la fragilité et les insuffisances observées dans le fonctionnement des districts sanitaires.
L’éveil, la scolarisation et la santé des jeunes enfants sont également dépendants à divers niveaux, des conditions d’accès à l’eau saine et aux infrastructures d’assainissement de base des ménages auxquels ils appartiennent.

Ralph Justin
OBILANGOULOU
(Sur la base du communiqué de presse)

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