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dimanche 30 juin 2024 | 04:56
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Choix politique et opinion de la majorité

Jean Cocteau: «Il ne faut pas confondre la vérité avec l’opinion de la majorité». Mais Jean Paul II: «La vérité n’est pas toujours conforme à l’opinion de la majorité», comme les choix politiques, qui peuvent ne pas correspondre à l’opinion de la majorité. Les choix publics reposent sur leurs finalités pour la population, sur les actions à entreprendre et sur les effets réels sur cette population. Il se trouve que cette population se fait son opinion sur ces actions, parfois de manière irrationnelle, voire émotionnelle. Mais, c’est une opinion; et il y a lieu d’en tenir compte, parce qu’il s’agit de «la «représentation socialement construite […] de ce qu’est censé penser l’ensemble de la population; elle constitue un processus complexe, reposant sur l’interaction de multiples vecteurs et niveaux d’analyse».
Ce que le peuple pense est aussi important que l’analyse rationnelle des politiques publiques. Et lorsqu’on n’en tient pas compte, cette opinion «peut se changer en véritable contrainte, lorsqu’elle se traduit par de l’hostilité latente, voire une mobilisation active du public contre l’action».
Il est vrai que l’opinion publique est difficile à cerner. Qu’est-ce qui atteste que c’est vraiment l’opinion du peuple? Est-elle la somme des opinions individuelles? Est-elle toujours fondée? comment s’exprime-t-elle?
Difficile de répondre à ce questionnement. Mais, nous savons qu’elle existe et qu’elle peut déconstruire une conformité. C’est pour cela que la prudence doit guider l’action publique. Il ne sert à rien d’avoir raison tout seul, ni trop tôt. Une décision publique, qui contient en elle-même les germes de la déstabilisation, ne peut être acceptable, quelle que soit la démarche rationnelle qui en est l’origine. Et lorsqu’il s’agit d’une décision de nature à bouleverser les connaissances de culture d’un peuple, il y a lieu de ne pas oublier que le peuple a toujours raison, selon Rousseau. Mais, il arrive que le peuple se trompe; «dans tous ses caprices, ses humeurs et les manipulations dont il est l’objet, le peuple n’a pas toujours raison. Mais, on n’a jamais raison contre le peuple. S’il se trompe, on doit respecter sa volonté, quitte à essayer de la faire évoluer»; c’est l’optimisme prométhéen dans la mise en œuvre des politiques publiques.

Prométhée

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