back to top
23.2 C
Brazzaville
dimanche 30 juin 2024 | 04:58
spot_img

Amnesty International : La suspension des activités de Metssa Congo devrait être suivie d’une enquête

En réaction à la décision du Ministère de l’environnement et du Bassin du Congo, de suspendre les activités de la société Metssa Congo, dont l’usine est située au Quartier Vindoulou, en périphérie de Pointe-Noire, la directrice régionale d’Amnesty international pour l’Afrique de l’Ouest du centre, basée à Dakar (Sénégal), Samira Daoud, a réagi en se félicitant de cette décision et en souhaitant que «les autorités doivent maintenant mener une enquête en urgence sur l’impact de l’usine de recyclage de Metssa Congo sur les droits des populations qui vivent à proximité des opérations de cette usine et rendre ce rapport public».

Les activités de la société Metssa Congo ont été suspendues jusqu’à nouvel ordre, par décision de la ministre Arlette Soudan Nonault, en raison du risque majeur que son usine de recyclage fait peser sur la santé et l’environnement. Pour Amnesty international, des mesures de réparation pour les résidents et l’éventuelle relocalisation de l’usine doivent être envisagées. «Alors que la République du Congo envisage de diversifier ses activités industrielles, Amnesty International demande aux autorités de veiller à ce que les entreprises agissent de manière responsable et respectent leurs obligations en matière d’environnement et de droits humains», a réagi Samira Daoud.
Un collectif des habitants du Quartier Vindoulou se plaignait, depuis des années, des fumées émanant de l’usine de recyclage, située à 50 mètres d’une école, qui produit notamment des barres de plomb destinées à l’exportation. Le rapport d’Amnesty International, portant sur les activités de trois entreprises industrielles de Pointe-Noire, a montré que Metssa Congo, filiale de la société indienne Metssa, n’avait réalisé aucune étude d’impact environnemental avant de d’installer son usine en 2013, à Pointe-Noire, en violation de la législation congolaise. La société a affirmé avoir obtenu une licence en 2018 et un certificat de conformité environnementale en 2023, soit dix ans après le début de ses activités.
En 2023, des échantillons de sang prélevés sur 18 personnes vivant à proximité de l’usine, dont des enfants, ont été analysés par un laboratoire indépendant, avec le soutien d’Amnesty International. Tous ont révélé des concentrations de plomb nettement supérieures au seuil fixé par l’O.m.s (Organisation mondiale de la santé). L’entreprise avait affirmé que les fumées émanant de son usine n’étaient pas toxiques. La décision de la ministre Soudan Nonault est la réaction à laquelle il fallait s’attendre du côté du gouvernement. Comme quoi, mieux vaut tard que jamais.

Chrysostome
FOUCK ZONZEKA
(Sur la base de la réaction de Samira Daoud, directrice régionale d’Amnesty International)

Oh bonjour
Ravi de vous retrouver.

Inscrivez-vous pour recevoir du contenu génial dans votre boîte de réception.

Nous ne spammons pas !

Related Articles

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

- Advertisement -spot_img

Derniers Articles