Le ministre de l’économie et des finances, Jean-Baptiste Ondaye, entouré des cadres de son département ministériel et de quelques autres ministères, a eu une séance de travail avec Hamouda Shekir, directeur manager du Cabinet Centerview partners, spécialisé en finances. Cette séance de travail a permis d’échanger sur l’opportunité de financement des objectifs du développement durable et de la transition climatique ainsi que sur les problématiques liées à la préservation de la biodiversité. Il était aussi question d’explorer les modalités de structuration d’une opération de «debt-for-nature swap» (échange dette contre nature), qui permet de refinancer à moindre coût la dette existante, tout en finançant des projets durables.

Au cours de la séance de travail, l’équipe du Cabinet Centerview partners a édifié le ministre Jean-Baptiste Ondaye et les cadres qui l’accompagnaient sur les caractéristiques ainsi que les conditions de mise en place des opérations de «debt-for-nature-swap», un système d’endettement qui présente beaucoup d’avantages. Il s’agit, en effet, d’un système d’échange de dette assorti d’engagements environnementaux. Il permet à un gouvernement de refinancer une partie de la dette publique du pays, grâce à des obligations aux conditions avantageuses. Le coût de cet emprunt est bien inférieur à celui qui est demandé pour des obligations classiques.

Jean-Baptiste Ondaye.

Le processus de développement du pays nécessite des financements. C’est à ce titre que le ministre de l’économie et des finances a souligné que «l’accélération de la mise en œuvre du Plan national de développement, P.n.d 2022-2026, programme cher à Son Excellence Monsieur le Président de la République, pour assurer au Congo une croissance économique plus forte, plus diversifiée et plus inclusive, passe par la mobilisation des financements plus conséquents et adéquats. C’est pourquoi, dans le cadre du financement de notre P.n.d, nous avons identifié les opérations de «debt-for-nature-swap». Ces opérations, qui prennent de plus en plus d’ampleur dans le monde, ont des effets bénéfiques, à la fois, sur le financement des projets de développement et sur la préservation de la soutenabilité des finances publiques».
Le ministre Jean-Baptiste Ondaye a saisi cette opportunité pour rappeler aussi que «dans le cadre du programme de réformes économiques et financières avec le F.m.i, des efforts importants ont été consentis dans la mise en œuvre des réformes structurelles et budgétaires. Celles-ci se sont traduites par la normalisation des relations du Congo avec ses principaux partenaires économiques et financiers internationaux, sanctionnés notamment par la conclusion positive de quatre revues. Les échanges da la cinquième revue, qui viennent de prendre fin la semaine dernière, augurent plutôt des perspectives encourageantes pour le Congo, dans l’examen de son dossier au Conseil d’administration du F.m.i, prévu en juin prochain. La fin de l’année 2024 devrait marquer la fin du programme conclu avec le F.m.i, au titre de la facilité élargie de crédit. Nous devrions, dès lors, basculer sur un nouveau programme ou nous engager vers la facilité pour la durabilité et la résilience. En attendant, nous devons réfléchir sur la stratégie à mettre en place, pour compenser la réduction des appuis budgétaires des différents partenaires, à l’issue du programme en cours». Le ministre Ondaye pense aussi que la prochaine étape consistera à mettre en place un système d’émission et de vente de crédits carbones.

Martin BALOUATA-MALEKA

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